Meilleurs vœux à tous ! Je vous souhaite une belle année 2023 pleine d’émerveillement, de découverte et de culture(s).
Ici à La Possession, nous sommes plutôt chanceux : les pluies ont commencé vers Noël et sont plutôt régulières. Une aubaine pour mes petits arbres en pot qui trépignaient depuis des mois pour gagner la pleine terre ! J’ai donc commencé l’année en plantant un cocotier, un cacaoyer et quelques arbustes fruitiers (cerise du Brésil et groseille de Ceylan).
En chemin vers une forêt comestible
Je le fais dans ma copropriété, sur un petit verger de 540m², sur lequel il y a déjà les espèces fruitières suivantes :
Pour fêter le 100e article sur ce blog d’articles autour de l’écologie, du jardinage tropical et de l’alimentation, je vous rassemble ici les articles synthétiques, reprenant 10 points sur des thématiques phares, ou des Top 10 que j’ai pu écrire ou glaner.
Début juillet, j’étais donc en Bourgogne, chez mon ami Lénaïc, pour construire une tiny house, manger du bambou, mais aussi tester des recettes de moutarde maison !
C’est pas forcément par peur du manque car il en restait dans les placards, mais plutôt pour expérimenter des recettes, avec des plantes locales ou importées. Et puis parce qu’on était en Bourgogne, patrie de la moutarde, voyons !
Nos productions !
Une recette ancestrale, fermentée
L’article que j’avais trouvé, sans élargir beaucoup mes recettes, détaille une recette de moutarde à l’ancienne, fermentée. On a quand même de sérieux doutes sur la réelle fermentation de cette recette, car on y ajoute dès le départ du vinaigre, ce qui porte le mélange à un pH trop acide pour une fermentation, d’après un micro-biologiste de l’INRAE. J’ai quand même posé la question à Marie-Claire Frédéric, la journaliste experte en lactofermentation, du livre et du blog Ni Cru Ni Cuit. D’après elle :
La fermentation démarre quand on fait tremper les graines de moutarde dans l’eau salée pendant quelques jours. Quant au vinaigre, ça dépend de la dose, mais il n’empêche pas les fermentations. Jusqu’à 1/4 de la préparation, il n’empêche rien du tout.
En plus de nous laisser dubitatifs, de premier abord, cette recette était bien trop longue pour nous.
Une recette de base
Nous avons donc choisi une autre recette, du même site douteux, pour une moutarde express. Toutefois, ils proposent de cuire les graines de moutarde, ce qui a la mauvaise idée d’enlever le piquant… Dommage, hein ?
Je vous propose donc la nôtre, revue et corrigée suite à ces déboires.
Pour la semaine du goût, pourquoi ne pas manger ces fleurs ?
Je reprends ici un article de Femme Magazine (du 17 septembre 2017) dans lequel Isabelle Hoarau, ethnobotaniste et spécialiste des jardins créoles, présente ses fleurs comestibles préférées à La Réunion.
Enfin ! Deux ans après le rapport de l’ANSES, Santé Publique France lance aujourd’hui sa campagne autour des Recommandations Nutritionnelles pour la Petite Enfance.
Bonne nouvelle : le MOOC Agricultures Urbaines, meilleur cours gratuit en ligne que j’aie fait à ce jour, est à nouveau ouvert !
Il démarre le 5 avril, mais vous pouvez vous inscrire plus tard et rattraper par la suite les semaines ! Néanmoins, ce ne sont pas de petits modules : le cours m’avait bien mobilisée l’année dernière en confinement. J’avais adoré voir plein d’exemples et plein d’acteurs de l’Agriculture Urbaine et compris qu’elle est réellement plurielle. En plus, vous pouvez choisir d’appliquer le cours à votre projet ou à une ferme urbaine existante.
Je vous partage un schéma résumant les 8 valeurs potentielles d’un projet d’agriculture urbaine, pour analyse de type « toile d’araignée »
Comme promis, je vous cause un peu plus de permaculture ici, deux mois après ma formation en conception en permaculture (PDC).
Chers métropolitains, je le sais, on vous rebat les oreilles avec la Ferme du Bec Hélouin, de la butte de culture, des fruitiers à 1000m d’altitude en Autriche et de la spirale aromatique.
Bon, tant mieux que la permaculture soit médiatisée, mais moi, j’avais soif d’applications tropicales ! A PermaKiltir Réunion, où je me suis formée, je savais que j’allais trouver des réponses adaptées, puisqu’ils sont également à La Possession (donc en grosse galère d’eau) et parce que les connaissances de Rémy Malet viennent d’Australie et de La Réunion, et pas de Métropole !
Aujourd’hui, je voudrais aborder mon inspiration du moment.
L’agroforesterie tropicale
L’agroforesterie est un système qu’on pourrait dater d’avant l’agriculture. Du moins l’agriculture de plein champ généralisée en Europe. L’agroforesterie tropicale, c’est le biomimétisme de la forêt tropicale, qu’elle soit humide ou semi-sèche. Il s’agit d’observer comment se crée et fonctionne une forêt pour tenter ensuite de rapprocher au minimum sa ferme d’une forêt. Ou plutôt pour laisser pousser une forêt qui soit la plus nourricière possible.
Petit à petit, ayant laissé passer la mode, je lis à propos de permaculture et je m’y suis formée en juillet-août avec Permakiltir Réunion.
Si vous avez 12 jours, courrez-y ! Si vous êtes encore dans le labeur de l’ancien monde, avec de l’argent mais sans temps, je vais essayer de vous en parler dans les mois qui viennent.
Une définition
J’ai trouvé une jolie définition (sur cette vidéo) de la permaculture, enfin !
La permaculture est un aménagement consciencieux du paysage qui imite les modèles trouvés dans la nature pour produire en abondance des fibres, de la nourriture, de l’énergie, afin de combler les besoins locaux.
Je sors de mon minimalisme digital. Parce qu’en période de confinement, on a beaucoup de temps pour penser et réfléchir. Et qu’une vidéo me paraît importante à partager – vous en ferez ce que vous voudrez !
Je sors aussi de ma ligne éditoriale de Goût Nature, pour y revenir après-demain, promis ! Mais comment rester sur la ligne, alors que le monde change, ou que les personnes s’interrogent sur le APRÈS et sur QUE FAIRE ?
Réfléchir sur l’effondrement, c’est se préparer
J’avais hésité plusieurs fois à faire un post sur la collapsosophie, c’est à dire la discipline scientifique et philosophie qui souhaite préparer un monde d’après crise.
Aujourd’hui, on y est. Et on est pris de court. Désolée de ma lâcheté.
Heureusement, des penseurs se sont activés depuis quelques années pour étudier les causes et conséquences d’un effondrement mais surtout imaginer un nouveau paradigme.