Oté La Renyion et le monde ! Nous avons eu le plaisir de présenter I kronm sou la dan, Sirandanes à croquer sur Réunion Première, en radio et en télé. On a parlé de tarte aux caramboles, d’économies, de brèdes, de chouchou, de jeu, de progression pédagogique et bien sûr de kosa in shoz !
C’est un bon aperçu de tout ce qu’on pourrait imaginer en éducation alimentaire, notamment pour faire participer les enfants dans la préparation des repas.
Et il reste 9 jours pour commander votre livre, vos cartes postales, votre aquarelle ou un atelier sur PocPoc ! Psssit, il reste encore une dizaine d’exemplaires, qui sont déjà imprimés !
Oh, et pour la recette du fameux gâteau au chocolat, qui a monopolisé 10 minutes d’émission et mobilisé 2 auditrices, c’est ici !
Lancement de notre campagne de financement participatif et de prévente de notre livre, I kronm sou la dan – Sirandanes à croquer.
Je vous en ai parlé plus tôt dans l’année, mais aujourd’hui, c’est le grand jour ! Notre livre est en cours de mise en page avant impression. Et nous lançons une campagne de financement participatif et de prévente de notre ouvrage I kronm sou la dan – Sirandanes à croquer.
Vous en avez la primeur, alors rendez-vous sur PocPoc.re pour soutenir notre projet, acheter un livre, commander un atelier… et n’hésitez pas en parler autour de vous ! Nous avons besoin d’atteindre rapidement 20% de financement pour pouvoir diffuser cela sur les réseaux sociaux.
A votre bon cœur ! Je me réjouis de bientôt pouvoir contempler nos ouvrages imprimés (localement, bien entendu !) et vous les livrer !
Ce financement participatif constitue le co-financement d’un appel à projet DAAF dans le cadre du Programme National de l’Alimentation. Il nous permettra d’imprimer largement le livre et de commencer la diffusion dans les écoles, établissements de santé, bibliothèques, etc.
Voici quelques propositions de séances d’éveil au goût que je peux animer, ou qui peuvent être animées en crèche, maternelle, élémentaire ou même avec les adultes. Il suffit de moduler les apports (langagiers, cognitifs, techniques).
Il est néanmoins important de poser un cadre au début de chaque séance, pour mettre en appétit et replacer le participant dans un contexte positif. Cela peut-être un théâtre d’ombres (comme celui proposé dans la mallette des Maternelles du goût), un théâtre d’objets (une scénette avec de vrais légumes, qui parlent), un conte (Rondo, la chasse aux bilimbis…), une chanson ou encore des devinettes créoles.
On peut d’abord proposer des ateliers d’éveil au goût en fonction des familles d’aliments. Ici, je propose des animations et recettes en lien avec les familles d’aliments sous consommées (et facilement disponibles pourtant) :
les 5 sens et les grains -> cuisiner du houmous, un brownie aux haricots rouges… mais on pourrait aussi apprendre à faire germer des graines, ou les semer !
les 5 sens et les féculents locaux (tubercules) -> préparer la rouroute ou transformer le manioc
Mais on peut aussi, comme les Maternelles du goût proposer des ateliers thématiques sur les 5 sens :
le toucher et les légumes (cuits ou crus)
l’ouïe et les aliments (le concert de légumes)
les odeurs et les aromates
la vue et les aliments (sauces colorées)
le goût et les aliments acides et/ou amers
Si on a le temps, il est bon de proposer une séance sur les saveurs et les aliments acides (avec l’ajout de sucre ou de sel pour parler des autres saveurs et de l’effet gustatif des mélanges) puis une séance sur les saveurs et aliments amers.
À ce sujet, je n’ai aucun problème à proposer des aliments très acides (bilimbis, tamarins) ou très amers (endive, margoze). L’idée n’est pas nécessairement que l’aliment brut plaise directement et à tous. L’idée est plutôt de mémoriser dans la bouche ce qui est « acide » et ce qui est « amer ». Et voir qu’on peut le moduler par des ajouts (cacao+sucre) ou des préparations… ou encore avec un fruit miracle (pour les adultes).
Découverte sensorielle d’aliments acides avec le fruit miracle
Il est possible de prolonger ces découvertes sensorielles et culinaires par un jeu ou un quiz (sur les brèdes, ou via le loto des fruits de La Réunion, etc.) mais un des plus grands enjeux pour moi est de proposer un ancrage, un lien avec la maison. Cela peut être :
Quoi de mieux pour « Goût Nature » que d’être dans une nature grandiose en train de manger ?! C’était le cas dimanche dernier en mangeant des jamrosats au bord du bassin des Aigrettes dans le Bras des Lianes.
Mais ce samedi, en pré-alerte cyclonique, j’ai eu la chance d’être invitée (en urgence face à la menace cyclonique de Freddy) à monter faire les vendanges à l’Echo, chez Valérie et Michel, au cœur du cirque de Cilaos.
Découverte sensorielle de cépages…
Nous prenons place sur une ligne de la parcelle orientée Nord, touchée par la sécheresse mais avec un raisin blanc très sucré, très mûr, qui « graine à terre » facilement hélas.
C’est le cépage local Couderc, en quasi-monopole au chai de Cilaos.
Zambrovates ou ambrevades, c’est le nom malgache créolisé du pois d’Angole, Cajanus cajan. Pour ma part j’en avais entendu parler dans mes cours d’Agriculture Comparée, notamment avec Marc Dufumier <3.
C’est un des premiers trucs que j’ai semé il y a peut-être 10 ans, dans ce qui n’était pas encore un potager.
C’est une des plantes tropicales les plus faciles à cultiver… mais souvent on est rebutés pour les transformer ! Pour les semis, M. Potier recommande décembre ou janvier, en début de saison des pluies.
Les meilleurs zambrovates, comme tous les grains (légumineuses) sont meilleurs en vert, lorsque la gousse est encore verte et tendre et que le grain est gonflé, pas encore séché. Pour trier les grains verts (zantak, pois du Cap, zambrovates, pois de sabre…), on peut inviter une amie à discuter ou s’installer devant une bonne série, ou une visio (mes partenaires professionnels m’ont déjà vu faire, sur zoom ou jitsi !). Les grains verts peuvent être grillés au four avec des épices pour être consommés à l’apéro.
Lors que les grains sont secs, pour zembrevate ou zantak, je vous propose une technique rapide et facile. Vous verrez sur les photos une variété blanche et petite, mais cela fonctionne avec toutes les variétés. Je ne vous conseille pas de mélanger les variétés après récolte car les temps de cuisson peuvent différer un peu.
Meilleurs vœux à tous ! Je vous souhaite une belle année 2023 pleine d’émerveillement, de découverte et de culture(s).
Ici à La Possession, nous sommes plutôt chanceux : les pluies ont commencé vers Noël et sont plutôt régulières. Une aubaine pour mes petits arbres en pot qui trépignaient depuis des mois pour gagner la pleine terre ! J’ai donc commencé l’année en plantant un cocotier, un cacaoyer et quelques arbustes fruitiers (cerise du Brésil et groseille de Ceylan).
En chemin vers une forêt comestible
Je le fais dans ma copropriété, sur un petit verger de 540m², sur lequel il y a déjà les espèces fruitières suivantes :
Je suis en vacances en Métropole, au milieu de canicules, feux de forêt, augmentation des prix de l’énergie et autres réjouissances qui me semblent allumer l’étincelle d’une conscience (éco)logique.
Néanmoins, j’entends encore, ou même de plus en plus des discours moralisateurs ou culpabilisant le citoyen, notamment s’il n’est pas assez riche pour « mettre à jour » sa voiture (je crois qu’on arrive dans l’obsolescence institutionnelle des véhicules).
Pour autant, moi je crois que le citoyen n’a pas à se sentir coupable. Ses actes sont généralement de bonne foi, il ne laisse pas tourner le moteur de sa vieille Clio toute la nuit, encore moins à 2€ le litre de carburant. Pour moi, je problème c’est le SYSTÈME. Et comme c’est ma passion et mon domaine, je voudrais vous citer les aberrations du système alimentaire que j’ai vues récemment. Parce que manger local, c’est pas le plus évident.
Photographie d’Alexa Brunet – Fin de la souveraineté alimentaire, Série Dystopia – 2014
10 aberrations du système alimentaire français, ou plutôt mondialisé
Début juillet, j’étais donc en Bourgogne, chez mon ami Lénaïc, pour construire une tiny house, manger du bambou, mais aussi tester des recettes de moutarde maison !
C’est pas forcément par peur du manque car il en restait dans les placards, mais plutôt pour expérimenter des recettes, avec des plantes locales ou importées. Et puis parce qu’on était en Bourgogne, patrie de la moutarde, voyons !
Nos productions !
Une recette ancestrale, fermentée
L’article que j’avais trouvé, sans élargir beaucoup mes recettes, détaille une recette de moutarde à l’ancienne, fermentée. On a quand même de sérieux doutes sur la réelle fermentation de cette recette, car on y ajoute dès le départ du vinaigre, ce qui porte le mélange à un pH trop acide pour une fermentation, d’après un micro-biologiste de l’INRAE. J’ai quand même posé la question à Marie-Claire Frédéric, la journaliste experte en lactofermentation, du livre et du blog Ni Cru Ni Cuit. D’après elle :
La fermentation démarre quand on fait tremper les graines de moutarde dans l’eau salée pendant quelques jours. Quant au vinaigre, ça dépend de la dose, mais il n’empêche pas les fermentations. Jusqu’à 1/4 de la préparation, il n’empêche rien du tout.
En plus de nous laisser dubitatifs, de premier abord, cette recette était bien trop longue pour nous.
Une recette de base
Nous avons donc choisi une autre recette, du même site douteux, pour une moutarde express. Toutefois, ils proposent de cuire les graines de moutarde, ce qui a la mauvaise idée d’enlever le piquant… Dommage, hein ?
Je vous propose donc la nôtre, revue et corrigée suite à ces déboires.
Actuellement, je suis en Bourgogne, où j’aide mon ami Lénaïc à construire une mini-maison (ou tiny house). Vous pouvez suivre ses pérégrinations sur la vidéo suivante et sur son blog très documenté, notamment à propos des bricolages en bambou !
Première vidéo sur la conception de la tiny house
Lénaïc étant marié à une Tawaïnaise, il a pu expérimenter pas mal de recettes et astuces liées à la culture chinoise. Il m’a donc initié à la cuisine des pousses de bambou, que nous sommes allés ramasser dans le jardin d’agrément de ses parents !
Sans lien religieux, j’aime assez le principe de limiter la consommation d’une denrée particulière (nourriture, boisson, journal télévisé ou réseau social) pendant un temps…
L’année dernière j’ai fait un carême normal, concernant la viande, mais cette année, je suis tentée de tester ma dépendance au sucre !
J’avais lu (et écrit à propos de) Zéro Sucre il y a quelques années. Mais j’aime de moins en moins les expériences absolues de type tout ou rien. C’est néanmoins inspirant pour les personnes qui souhaitent réduire leur consommation ou leurs déchets.