Meilleurs vœux à tous ! Je vous souhaite une belle année 2023 pleine d’émerveillement, de découverte et de culture(s).
Ici à La Possession, nous sommes plutôt chanceux : les pluies ont commencé vers Noël et sont plutôt régulières. Une aubaine pour mes petits arbres en pot qui trépignaient depuis des mois pour gagner la pleine terre ! J’ai donc commencé l’année en plantant un cocotier, un cacaoyer et quelques arbustes fruitiers (cerise du Brésil et groseille de Ceylan).
En chemin vers une forêt comestible
Je le fais dans ma copropriété, sur un petit verger de 540m², sur lequel il y a déjà les espèces fruitières suivantes :
Je suis en vacances en Métropole, au milieu de canicules, feux de forêt, augmentation des prix de l’énergie et autres réjouissances qui me semblent allumer l’étincelle d’une conscience (éco)logique.
Néanmoins, j’entends encore, ou même de plus en plus des discours moralisateurs ou culpabilisant le citoyen, notamment s’il n’est pas assez riche pour « mettre à jour » sa voiture (je crois qu’on arrive dans l’obsolescence institutionnelle des véhicules).
Pour autant, moi je crois que le citoyen n’a pas à se sentir coupable. Ses actes sont généralement de bonne foi, il ne laisse pas tourner le moteur de sa vieille Clio toute la nuit, encore moins à 2€ le litre de carburant. Pour moi, je problème c’est le SYSTÈME. Et comme c’est ma passion et mon domaine, je voudrais vous citer les aberrations du système alimentaire que j’ai vues récemment. Parce que manger local, c’est pas le plus évident.
Photographie d’Alexa Brunet – Fin de la souveraineté alimentaire, Série Dystopia – 2014
10 aberrations du système alimentaire français, ou plutôt mondialisé
Début juillet, j’étais donc en Bourgogne, chez mon ami Lénaïc, pour construire une tiny house, manger du bambou, mais aussi tester des recettes de moutarde maison !
C’est pas forcément par peur du manque car il en restait dans les placards, mais plutôt pour expérimenter des recettes, avec des plantes locales ou importées. Et puis parce qu’on était en Bourgogne, patrie de la moutarde, voyons !
Nos productions !
Une recette ancestrale, fermentée
L’article que j’avais trouvé, sans élargir beaucoup mes recettes, détaille une recette de moutarde à l’ancienne, fermentée. On a quand même de sérieux doutes sur la réelle fermentation de cette recette, car on y ajoute dès le départ du vinaigre, ce qui porte le mélange à un pH trop acide pour une fermentation, d’après un micro-biologiste de l’INRAE. J’ai quand même posé la question à Marie-Claire Frédéric, la journaliste experte en lactofermentation, du livre et du blog Ni Cru Ni Cuit. D’après elle :
La fermentation démarre quand on fait tremper les graines de moutarde dans l’eau salée pendant quelques jours. Quant au vinaigre, ça dépend de la dose, mais il n’empêche pas les fermentations. Jusqu’à 1/4 de la préparation, il n’empêche rien du tout.
En plus de nous laisser dubitatifs, de premier abord, cette recette était bien trop longue pour nous.
Une recette de base
Nous avons donc choisi une autre recette, du même site douteux, pour une moutarde express. Toutefois, ils proposent de cuire les graines de moutarde, ce qui a la mauvaise idée d’enlever le piquant… Dommage, hein ?
Je vous propose donc la nôtre, revue et corrigée suite à ces déboires.
Actuellement, je suis en Bourgogne, où j’aide mon ami Lénaïc à construire une mini-maison (ou tiny house). Vous pouvez suivre ses pérégrinations sur la vidéo suivante et sur son blog très documenté, notamment à propos des bricolages en bambou !
Première vidéo sur la conception de la tiny house
Lénaïc étant marié à une Tawaïnaise, il a pu expérimenter pas mal de recettes et astuces liées à la culture chinoise. Il m’a donc initié à la cuisine des pousses de bambou, que nous sommes allés ramasser dans le jardin d’agrément de ses parents !
Sans lien religieux, j’aime assez le principe de limiter la consommation d’une denrée particulière (nourriture, boisson, journal télévisé ou réseau social) pendant un temps…
L’année dernière j’ai fait un carême normal, concernant la viande, mais cette année, je suis tentée de tester ma dépendance au sucre !
J’avais lu (et écrit à propos de) Zéro Sucre il y a quelques années. Mais j’aime de moins en moins les expériences absolues de type tout ou rien. C’est néanmoins inspirant pour les personnes qui souhaitent réduire leur consommation ou leurs déchets.
Curieuse de nature et formée à l’éducation sensorielle, je vous partage ma réalité de cobaye ayant perdu temporairement l’odorat, sans doute à cause d’un virus assez célèbre en ce moment…
Ironie du sort, j’avais partagé le lundi mes connaissances et conseils sur l’anosmie en écoutant les souvenirs d’une personne qui a été atteinte l’année dernière. Mon intérêt était-il trop vif ? Voilà que le jeudi matin, je me rends compte que je suis temporairement anosmique !
Rien à l’horizon
Pourquoi j’ai voulu tester mon nez ce matin-là ? Une intuition bizarre sans doute, juste après m’être mouchée ou alors une sensation étrange de… rien, malgré mon nez enfin débouché ? Voilà une situation qui engendre plutôt un amusement chez moi puis une série d’explorations dans la semaine, je vous les relate un peu pèle-mêle…
C’est la bonne saison pour planter du cambarre à La Réunion ! Je vous le présente un peu, même si je ne plante ce tubercule que depuis un an. Par ailleurs, la page Wikipédia mériterait d’être refaite et corrigée !
Description
Le cambarre ou kambar correspond à l’igname ailée Dioscorea alata. Je ne l’ai jamais vue voler mais sa tige est ailée, comme celle des barbadines et je trouve ça magnifique. La tige est teintée de pourpre, même pour le cambarre blanc, ne soyez pas déçu⋅e à la récolte ! Cette plante viendrait originellement de Nouvelle-Guinée, à la différence des autres ignames, africaines.
Pour la semaine du goût, pourquoi ne pas manger ces fleurs ?
Je reprends ici un article de Femme Magazine (du 17 septembre 2017) dans lequel Isabelle Hoarau, ethnobotaniste et spécialiste des jardins créoles, présente ses fleurs comestibles préférées à La Réunion.
Enfin ! Deux ans après le rapport de l’ANSES, Santé Publique France lance aujourd’hui sa campagne autour des Recommandations Nutritionnelles pour la Petite Enfance.
J’aimerais vous partager mes retours d’expérience probants dans mon jardin, et dans ma cuisine. Ce qui pousse dans mon potager pour le moment, ce ne sont pas les légumes que je mange souvent ou que j’aimerais manger. C’est ceux qui veulent bien pousser et fructifier.
Dans mon projet d’autonomie, on dirait bien que je suis encore au premier principe de la permaculture : observer. J’observe ce qui pousse bien chez moi (les bas de La Possession) sans trop d’arrosage et d’acharnement thérapeutique…
Pour le moment, il s’agit de la roquette, de la rouroute, des zambrevates et des lalos. Disons que c’est ce que je crois maîtriser. Commençons donc par les lalos.