Avec ou sans sucre ?

Quand le sucre est un argument pour vendre... des capotes !

Après mon article sur la sobriété et le zéro déchet, je me suis intéressée un petit peu à l’alimentation et à son côté maîtrisable… ou non !

Le hasard de la médiathèque me fait m’attaquer au sucre en premier lieu, mais c’est sans doute aussi l’aliment auquel je suis le plus sensible au point de vue gustatif. Culturellement, en bonne haut-savoyarde, je préfère le Comté au Nutella, donc cela m’est plus facile de m’interroger sur l’utilité du sucre, voire sur mon addiction.  Et suite à la semaine du goût organisée par son lobby, voici mon avis sur le sucre… à vos commentaires !

J’ai lu Zéro Sucre, de Danièle Gerkens, journaliste santé à Elle, qui raconte son année sans sucre. C’est vraiment radical. Et je ne suis pas trop d’accord avec ses choix en termes d’exclusion : elle garde tous les produits laitiers (le lait non transformé contient un sucre, le lactose), mais exclut le miel ! Et puis elle s’octroie des desserts édulcorés, notamment avec le Pure Via, qui contient certes de la stevia (une plante sucrée), mais aussi un composant chimique, le xylitol… Pas pour moi, merci !

Loin de valider tous les éléments de son livre, j’en garde néanmoins quelques éléments dictant ma conduite…

Scruter les étiquettes (quand on en a envie)

Les produits industriels sont sucrés, très sucrés, voire trop sucrés. Parfois, ils sont tellement sucrés qu’ils intègrent d’autres ingrédients pour compenser.

TROP DE SUCRE DANS LES PRODUITS SUCRÉS

C’est le cas de l’acide phosphorique dans le Coca, sans lequel le soda serait écœurant. Notons aussi que le frais et les bulles rendent possibles de boire une boisson aussi sucrée : rappelez-vous les essais avec un coca sans bulle ou chaud ! C’est vrai aussi pour les crèmes glacées qui nous apparaissent moins sucrées gelées que fondues…

C’est également le cas de la « pointe de sel ». Pas seulement dans le chocolat en tablette, mais aussi les Daim, les Granola, les biscuits Petit Déjeuner. Mes papilles me disent qu’elles supportent ce sucre grâce au sel, et cela procure chez moi un goût de reviens-y franchement efficace…

Une autre astuce des marketeurs de l’industrie agro-alimentaire (salut chers camarades de promo !) se développe beaucoup en ce moment : l’utilisation d’un bouchon sport sur des boissons terriblement sucrées voire grasses : Oasis, Mars ou Twix. Comme si l’attribut d’un bouchon lié à l’activité physique contrecarrait les calories du produit !!

DU SUCRE CACHE DANS LES AUTRES PRODUITS

Biscuits apéro, pain de mie, sauces, moutardes, etc. Le sucre est presque partout dans les produits industriellement transformés. Les sucres cachés n’y sont pas en grande quantité, mais semblent induire une « addiction » au sucre, ou du moins une grande tolérance.

Cela m’avait vraiment importuné en Amérique du Sud : le sucre est même ajouté au café avant torréfaction ! Il en ressort un goût de caramel vraiment inutile et détestable lorsqu’on n’y est pas habitué. J’avais commencé à ne choisir aucun snack sucré, jetant mon dévolu sur les chips de bananes, patates douces et autres tubercules.

Privilégier le fait-maison

Produire soi-même reste le meilleur moyen de contrôler la qualité ! Aussi, je garde de ce livre le précepte d’essayer de cuisiner soi-même (vinaigrette, mayonnaise, crêpes…) et un petit défi : ne manger que ce que nos grand-parents connaissaient et consommaient.

Je vous présenterai prochainement la classification Nova, adoptée récemment au Brésil, qui hiérarchise les aliments selon leur degré de transformation.

Observer les effets du sucre sur son corps

L’effet du saccharose sur la santé des dents est désormais indéniable. Mais le sucre est également incriminé dans le diabète, l’obésité et les maladies cardiovasculaires, voire les maladies neurodégénératives.

A court terme, les expériences Zéro Sucres montrent une très nette diminution des affections : grippes, infections ORL et urinaires, acné… Je n’y avais jamais porté attention avant mais je commence à le ressentir : une affection survient quelques heures/jours après un gros apport en sucre (genre un paquet de bonbons…).

Sans parler du pic d’excitation que les enfants peuvent avoir suite à l’ingestion de sucre !

Garder à  l’esprit qu’on peut vivre sans sucre

Il faut ici bien différencier :

  • les glucides simples, ou sucres rapides, qui sont composés de deux molécules :
    • SACCHAROSE = glucose + fructose. C’est le sucre pour votre café, issu de la betterave ou de la canne. Il peut être parfois inverti en un sirop de glucose et de fructose (plus sucrant)
    • LACTOSE = glucose + galactose. C’est le sucre du lait.
    • MALTOSE = glucose + glucose. C’est le sucre du maïs, du malt, des fruits, des légumes.
  • les glucides complexes, ou sucres lents : l’AMIDON, composé de glucose. Il y a également la cellulose, qui est digérée par les bactéries hébergées par les ruminants.

Le glucose est la molécule énergétique de notre métabolisme. Le cerveau par exemple, ne peut se nourrir que de glucose. Mais ce glucose est apporté sous forme d’amidon par les féculents, et sous forme simple par les fruits, légumes et produits laitiers. Du fait de nos enzymes digestives, nous n’avons pas besoin de saccharose dans notre alimentation, et ce n’est pas nos ancêtres qui nous contrediraient.

Au regard de ce postulat, afficher un %AQR (pourcentage des apports quotidiens recommandés) pour les sucres simples me semble une hérésie ! Les recommandations de l’OMS, très frileuses sur les sucres (simples) donnent un maximum de 10% des calories quotidiennes fournies par des sucres (soit 25 g de sucre pour une femme et 35 g pour un homme, soit une canette de coca). Ce maximum devrait avoir été abaissé à 5%, si ce n’était les lobbys sucriers.

Manger du sucre en conscience

Se passer de sucre est fort difficile en état de stress ou de fatigue. C’est ainsi que les « cravings » surviennent : ces petits moments de boulimie où l’on DOIT finir le paquet…

Des études ont montré que le sucre est très appétant lorsqu’il est mélangé en moitié-moitié au gras… Cela nous donne des bombes caloriques comme le Nutella ou la crème chantilly, dont nous serions bien incapables d’ingérer les deux ingrédients (sucre et gras) de façon séparée. Le mélange salé-gras est aussi très efficace…

Être critique sur sa consommation en sucre n’est bien sûr pas aisé en fonction de notre entourage et de nos habitudes alimentaires. Être à une table sur laquelle il y a du soda mais pas d’eau n’est pas si rare que cela… J’ai aussi été dans des contextes professionnels où la consommation de sucré(-gras) est franchement institutionnalisé et où il ne fait pas bon être diabétique !

L’intérêt d’arrêter ou de limiter sa consommation en sucre permet souvent d’affiner son palais, pour plus de saveurs, contrairement à ce que l’on pourrait penser.

Hélas, la lecture de ce livre a parfois suscité une envie de sucre, chez moi ! Rien que le fait d’en parler, hop, l’envie revient. Désolée d’avance de vous avoir suscité cela chez vous… Mes parades :

  • un fruit, qui contient certes des sucres rapides, mais aussi des fibres et des vitamines, pas comme les _ _ _ _ _ _ _ (complétez selon votre compulsion).
  • un carreau de chocolat bien noir (plus amer que sucré),
  • un thé ou tisane à la réglisse, riche en maltol qui donne un goût sucré mais, ne l’est pas.
  • ou encore une tisane à l’artichaut, ce légume contenant 5% de sucres.

Et puisqu’une alimentation équilibrée ce n’est pas l’exclusion d’un aliment, on peut envisager de limiter sa consommation de sucre à un produit de qualité, en toute connaissance de cause ! C’est en fait redonner au sucre sa rareté d’antan.

Qu’en pensez-vous ? Quel est votre rapport au sucre ?


Sources : Zéro sucre et compléments Wikipédia.

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