J’anime souvent des ateliers pour apprendre à faire ses produits ménagers soi-même et on me questionne souvent sur le liquide vaisselle. Retrouvez sur Ekopratik la recette de Gwendoline. Mais ce n’est pas ce que j’utilise ! Je vous partage ici mes années d’expérience à faire la vaisselle quotidiennement, ce que j’ai conservé et ce que j’ai abandonné.
Le liquide vaisselle remplacé par un cube de savon de Marseille
En effet, depuis plus de deux ans, j’utilise un solide vaisselle, et j’en suis très satisfaite. Au début, nous avions encore un liquide vaisselle écolo pour faire tremper, encore conditionnés à voir une belle mousse blanche se former dans le plat à gratin tout collé. On fait encore tremper, mais plutôt à l’eau, avec un peu de savon.
Le savon que j’utilise est un véritable savon de Marseille vert, c’est à dire à base d’huile d’olive (son premier ingrédient est sodium olivate).
Les premiers ingrédients d’un savon indiquent par ordre d’abondance les huiles utilisées pour leur fabrication : sodium…
- olivate pour l’huile d’olive
- palmate pour l’huile de palme,
- cocoate pour l’huile coco
- et sodium tallowate… pour la graisse animale.
Il est adapté aussi pour se laver les mains. Pour la vaisselle, je passe simplement mon éponge humide dessus. C’est très dégraissant et légèrement moussant, suffisamment à mon goût. Cela évite un surdosage et n’utilise qu’une main, pas deux !
Le cube de savon est posé sur un égouttoir au dessus de l’évier, mais on pourrait aussi le suspendre en le trouant, ou le placer sur une éponge découpée à sa forme. Il nous dure plus d’un an ! Lorsqu’il devient trop petit, je le râpe pour en faire de la lessive.
Éponges recyclées
J’utilise encore des éponges du commerce, mais j’ai aussi introduit des éponges recyclées que j’ai du plaisir à fabriquer.
L’éponge « paille de plastique » pour récurer
Pour récurer les plaques et plats du four et fond de marmite, je pourrais utiliser la paille végétale du pipangaille lisse, ou luffa, qui pousse très bien ici. Cependant, je l’utilise plutôt en gommant pour ma peau.
J’ai fabriqué une alternative à la paille de fer en rassemblant une dizaine de petits filets plastique à échalotes, ail ou agrumes. Je les ai empilés et cousus à la machine, assez serré. J’en suis très contente : cela ne s’imbibe pas d’eau mais gratte très bien et ne garde pas les miettes et impuretés. Je peux le passer en machine, comme la paille de pipangaille (qui devient alors moins rêche et utilisable en fleur de douche).
Le tawashi, tressé avec de vieux vêtements
J’ai été longtemps sceptique sur cet objet avant de participer à un atelier de la Kaz Joie de vivre et d’adorer tisser : je trouve ça très relaxant !
Le tawashi aura les mêmes propriétés que le tee-shirt (en jersey, c’est-à-dire élastique) que vous revalorisez : s’il est en synthétique, il n’absorbera pas l’eau et sera peu utile. Je n’ai pas de bas, mais j’imagine que cela revient au même. On va donc préférer un jersey de coton, plutôt épais si possible pour que le tissage soit dense. Je vous passe les étapes de fabrication, vous trouverez facilement sur Internet.
J’ai créé mon tawashi préféré avec un t-shirt épais et de qualité, récupéré d’ailleurs chez un imprimeur qui rate quelque fois les impressions textiles et donc pourra vous passer beaucoup de vêtements neufs, mais moches ! Ce tawashi est noir, assez absorbant et plat, il peut servir de sous-plat et d’éponge pour essuyer une table ou un plan de travail.
Idéalement, je devrais avoir un tawashi par pièce, le tissage est assez rapide, une fois qu’on a fabriqué le petit carré à tisser et le trapillo !
Soyons agiles, toujours !
Voilà pour mes expériences concluantes, mais sachez aussi que j’achète encore quelques éponges, ainsi que des pastilles pour lave-vaisselle ! :-/
Je vous encourage à l’indulgence et à la progression : un petit pas à la fois ! Souvent les vidéos ou les bouquins portent sur le zéro déchet, où curieusement on jette tous ses objets et habitudes au début de l’expérience. Je vous conseille plutôt de tester une alternative écolo à la fois, et peut-être en parallèle de l’habituel ! Pas besoin de se frustrer et d’aller au clash avec les autres habitants de la maison, moins rapidement convaincus.
Et chez vous, c’est comment la vaisselle ? Et c’est quoi votre prochain petit pas vers une vaisselle au naturel ?