Actuellement, je suis en Bourgogne, où j’aide mon ami Lénaïc à construire une mini-maison (ou tiny house). Vous pouvez suivre ses pérégrinations sur la vidéo suivante et sur son blog très documenté, notamment à propos des bricolages en bambou !
Lénaïc étant marié à une Tawaïnaise, il a pu expérimenter pas mal de recettes et astuces liées à la culture chinoise. Il m’a donc initié à la cuisine des pousses de bambou, que nous sommes allés ramasser dans le jardin d’agrément de ses parents !
Récolte des pousses de bambou au jardin
Il s’agit d’une belle touffe de bambous, traçante et donc souvent envahissante, produisant des tiges d’environ 5 à 10 cm de diamètre. Les pousses de bambous sortent entre mai et juin. On s’habitue à repérer dans l’épais fourré les très jeunes feuilles, à mi-hauteur. Nous avons récolté des pousses atteignant 30 cm et d’autres 1m50, mais le diamètre était assez semblable.
Pour les ramasser, il faut laisser le bambou rompre à l’endroit propice, pour une pousse tendre : on le tient par le sommet et on le plie sur le côté et vers le bas jusqu’à ce qu’il casse. Cela révèle alors un beau vert sous les jeunes feuilles violacées.
En cuisine… Préparation du bambou
Il va falloir retirer ces jeunes feuilles violacées, qui couvrent chaque entre-noeud, dans un sens alterné entre chaque. Les pandas le font avec les dents, les supers cuistots chinois au couteau, mais à la main c’est bien aussi !
Sur les pousses les plus grosses, on vérifie que le vert est bien tendre (à l’ongle). Sinon, on l’épluche un peu sur l’entre-noeud le plus bas.
Pour la partie apicale (le bourgeon en haut), on casse aussi à l’endroit de moindre résistance. Les petites tiges peuvent se consommer crues, si les feuilles ne sont pas trop fibreuses.
Puis on coupe les tiges plutôt dans leur longeur, en 4 pour les plus fines, en 8-10 pour les plus larges. On pourrait aussi couper en perpendiculaire ou en biais pour faire des anneaux.
Ensuite, on peut cuire les pousses, notamment dans un sauté de légumes, auquel elles apporteront du croquant. Cette variété de bambou est très douce au goût, même crue. D’autres nécessiteront de les blanchir et jeter l’eau pour enlever le piquant ou l’amertume.
Enfin, toutes les espèces de bambous seraient comestibles, mais attention à certains poils irritants sur certaines.
Bon appétit !
Le bambou reste croquant, c’est très bon !
Note : c’est pour moi une initiation alimentaire, dans le sens de l’éducation à l’alimentation, ou éducation au goût ou encore éducation culinaire.
Il s’agit d’accompagner le mangeur à découvrir un nouvel aliment, pour le faire pousser, le ramasser, l’éplucher et le cuisiner. J’ai beaucoup de plaisir à le faire, dans les deux sens ! Et vous, vous allez tester ??
J’ai hâaaaaate ! Est-ce qu’on peut le refaire dimanche ^^ ?
Ok, on te garde du bambou pour cuisiner dimanche. Tu pourras goûter notre moutarde d’alliaire faite ce matin !
Ici, on pourrait plutôt le remplacer par la Renouée du Japon, Reynoutria japonica, une espèce exotique envahissante (EEE).
Ah oui, super, à tester !!
On a aussi fait de la moutarde avec l’allaire, c’est top !