Aujourd’hui 15 septembre, c’est le World Clean Up day ! Une journée pour nettoyer collectivement un espace naturel près de chez vous. Et constater avec horreur la quantité de déchets dans les milieux naturels ainsi que leur résistance à la dégradation, notamment pour le plastique…
Mais s’il pleut ou que vous avez prévu autre chose, pourquoi ne pas prendre aujourd’hui un engagement pour réduire votre utilisation de plastique ?
Car depuis que vous avez vu Cash Investigation sur le plastique, vous n’êtes plus dupe ! Vous en avez marre d’acheter, de trier et de ramasser du plastique, sans que les industriels s’engagent à modifier leurs produits… #CulpabilitéJudéoChrétienne
Le plastique, c’était fantastique !
Le plastique, en constante augmentation depuis les Trente Glorieuses, est de plus en plus à usage unique (pour moitié environ) et va bientôt représenter 20% de la consommation de pétrole mondial !
Nous utilisons et jetons chaque année l’équivalent de notre poids corporel en plastique (ratio moyen : 40 kg/an au niveau mondial en 2015, 63 en Europe et 68 en France).
Elise Lucet nous apprend que
10 tonnes de plastique sont produites chaque seconde…
alors que c’est pas bien lourd, le plastique ! Vous imaginez les volumes ?
Oui, mais moi je trie !
Je suis sûre que vous jetez consciencieusement vos déchets dans une poubelle et que vous suivez les consignes de tri – désormais dessiné sur les emballages ! Sauf bien sûr si :
- vous vivez à Paris avec une cuisine d’un mètre carré,
- vous êtes né avant 1980,
- vous êtes persuadé que tout est remélangé après collecte,
- ou que juste vous n’avez pas bien compris ce qu’il faut trier, alors dans le doute, autant ne rien faire…
Hélas, le plastique est loin d’être vertueux, même dans la poubelle jaune. Selon l’ONU,
- Seulement 9% de tous les déchets plastiques produits ont été recyclés (aux États-Unis, plutôt 14% en Europe). Cette filière de recyclage est nettement moins efficace et vertueuse que celle du verre ou du métal.
- Environ 12% ont été incinérés, produisant certes de l’énergie mais également des résidus polluants
- L’énorme reste (79%) est accumulé dans des décharges (20 à 40%) ou dans notre milieu naturel (35 à 50%!), persistant durablement.
En jetant mes emballages plastiques dans la poubelle jaune du tri, j’ai donc l’impression d’être consciencieuse et de limiter mon empreinte carbone… mais pas tant que ça, car la boucle du recyclage plastique n’est pas fermée, et nous n’allons pas éternellement transformer nos bouteilles plastique en vêtement polaire (à moins de proposer des vestes à usage unique ? :-/ ).
De plus, le plastique en étant refondu n’a plus ses propriétés initiales (à la différence du métal et du verre recyclé) et donc doit être mélangé avec une majorité de plastique vierge.
Et ce n’est pas tout : souvent on mélange des plastiques des DEEE bruns, comme de vieux téléviseurs bourrés de retardateurs de flamme, ce qui rend plastique recyclé potentiellement dangereux… Youpi !
Conséquences alarmantes
Bref, nous consommons annuellement notre poids en plastique, duquel trois quarts finissent à court ou long terme dans la nature, et mettra plus d’une centaine d’année à disparaître ! #Facepalm
Le plastique se décompose très lentement dans la nature, non pas en se dégradant mais en ce morcelant, s’accumulant en continents, entravant ou encombrant les estomacs des organismes, notamment les animaux marins… De plus, les nanoparticules de plastique pourront également jouer le rôle de perturbateur endocrinien, dans tous les organismes vivants. Ces micro- et nanoparticules ont déjà été repérées dans l’eau potable, le miel, le sel, les produits de la mer…
Alors, vous commencez à cerner tous les problèmes de cette matière hyper durable, difficilement recyclable et rarement recyclée ?
Mais c’est pas moi, c’est les autres !
Pour le coup, cet adage est un peu vrai : les États-Unis d’Amérique interdisent les interdictions de sacs plastiques et les fleuves asiatiques sont responsables de la majorité de l’apport en plastique dans les océans (cf. infographies de l’ONU)…
Oui, mais bon, même si on y est pour quasi rien, est-ce qu’on pourrait quand même faire notre part ? Ou au moins arrêter d’engraisser les producteurs d’emballages ? En voici 10 exemples !
- Acheter des pailles en bambou ou en métal
- Prendre des couverts dans son sac
- Avoir une gourde et si besoin à la maison un filtre pour l’eau
- Préparer les biberons à l’eau du robinet (cela ne fera pas de vous des parents indignes !)
- Disséminer des sacs de courses réutilisables dans sa voiture et son sac
- Se trouver une jolie boîte métallique pour TOUS les mégots, même en ville !
- Retrouver son savon d’antan, lui tenir compagnie avec un shampooing solide
- Fabriquer ses produits ménagers (lessive pas chère) ou cosmétiques (baume à lèvres super facile)
- Privilégier les contenants à consigne (donc à La Réunion, buvez de la bière, pas du soda 😉 !)
- Oublier Amazon, au profit du Bon Coin, de la brocante ou du Trokali… #RienDeNeuf
Et vous, quel déchet vous énerve ? Vous étonne ? Lequel évitez-vous ?