Vous avez peut-être entendu parler du bullet journal sur internet, assez populaire sur les sites de coaching, les blogues de freelance et… les magazines féminins. Son succès est assez paradoxal, à l’ère du numérique et du téléphone intelligent, car il s’agit d’un système d’organisation professionnelle et personnelle avec un carnet et un stylo !
Inventé par un graphiste new-yorkais, il se targue de tout résumer dans un seul carnet.
Bullet, ça veut dire puce en anglais. Et son principe c’est de tout externaliser sur un carnet pour se désencombrer le cerveau et le rendre aussi plus efficace. Tout ? Pour moi non, car c’est d’abord un outil de priorisation, davantage qu’une liste ou qu’une liste de listes.
Exemple : j’ai une fin de semaine assez vide avec un temps massade… Youpi ! Je vais pouvoir bosser ! Quelle est LA chose dont je tirerais le plus de fierté si je l’ai achevée dimanche soir ?
Ou alors, comment, vendredi soir, je perçois mes envies et je souhaite équilibrer mon week-end (entre le boulot sur l’ordi, le jardin, le sport, les sorties…) ?
Planifier l’avenir, mais analyser aussi le passé pour libérer le présent…
Si vous regardez les vidéos, vous pourrez penser que c’est comme un agenda, mais avec la fastidieuse tâche de tout écrire et construire à la main. Personnellement, lorsque je dois souhaiter l’anniversaire de quelqu’un, poster un article, acheter du PQ ou aller chercher mes chaussures chez le cordonnier, c’est mon agenda ou ma liste dans mon sm**tph**e qui me le rappelle.
Pour moi, tenir un bullet journal, c’est un travail assez critique dans la planification et surtout dans l’analyse a posteriori. Car oui, c’est évident que je ne ferai pas tout dans une fin de semaine ou dans la semaine de la rentrée. Faire le point avec moi-même, en fin d’échéance, permet de confronter la priorisation a priori et les réalisations effectives.
Par exemple, j’avais considéré que réseauter était important, mais je ne l’ai pas fait, car il manquait un préalable (je dois avoir des supports de communication terminés avant de faire ma promo) ou parce que tout compte fait, ce n’est pas le bon moment (les gens sont en vacances) ou ça n’est plus opportun. Je vais donc le supprimer ou l’ajourner à un moment plus propice pour moi (c’est-à-dire le recopier dans les mois suivants).
C’est donc de la procrastination consciente et réfléchie !
Le bullet journal est vraiment intéressant également pour des objectifs quantifiés : je dois produire un article de blog par semaine, faire une formation par trimestre ou contacter 10 écoles dans le mois. En regardant le réalisé, on peut voir si cet objectif est réaliste ou s’il me fait CHIER. Cela permet aussi de savoir rapidement où j’en suis par rapport aux objectifs de chiffre d’affaires (estimés sur 3 ans dans mon Plan d’Affaires !) et savoir si je peux partir en vacances ou chercher un job à temps partiel.
D’un point de vue temporel, j’en ai deux formats :
- un Bullet Journal mensuel, pour connaître mes ambitions du mois, qu’elles soient professionnelles, amicales, sportives ou autres.
- un Bullet Journal hebdomadaire, lié à ma phase menstruelle selon Miranda Grey, listant les choses à faire impérativement ou non dans la semaine.
- j’ai laissé tomber le format quotidien pour ma part, qui me semblait trop scolaire et très peu flexible. Pour les événements, non déplaçable, il y a mon calendrier (numérique via Google Agenda et mon téléphone).
Le bullet journal pousse à être honnête avec soi-même
Finie l’excuse de « mon chien l’a mangé ! ». Les objectifs qu’on se fixe dans le journal sont pour nous : on ne le fait pas pour son patron, sa mère ou la maîtresse. C’est un engagement utile lorsqu’on se lance un défi, qu’on démarre un projet ou seulement si on a l’impression de ne jamais achever ses actions (là, on va devoir savoir pourquoi !).
Vraisemblablement un truc de filles…
De ce que j’en ai vu, les bullet journals sont faits sous forme manuscrite, un peu comme du scrapbooking et souvent girly. Moi j’aime le faire à la main pour (mal) dessiner, faire des flèches, l’avoir toujours sur moi (il est inclus dans mon carnet unique avec mes listes, mes projets, mes idées, mes réflexions et mes états d’âme).
Dans un genre encore plus scrapbooking (et un peu girly), voici un tableau de projets que j’ai fait à Noël dernier pour une amie ! Sur un tableau récupéré, j’ai prévu une face pour les projets professionnels et une face pour les projets personnels. Et j’ai ajouté quelques pensées, principes et citations inspirantes !
Justement : ça vous inspire ? Je veux bien vos techniques aussi ! #ReineDesMutos
Bonjour Lucile,
c’est marrant j’ai vu une pub pour un journal du même genre sur la page de mayou, j’ai hésité longtemps car je voulais l’acheter , et maintenant tu le remets au goût du jour, ah les hasards ! 😉
la bise
Ah mais je crois que c’est moi qui en avais parlé à Mayouma ! Tu n’es pas obligé d’acheter un carnet dédié, tu peux commencer sur un carnet entamé ou une feuille volante…
Chère Lucile,
Merci encore pour tes posts si inspirants. Un an après toi (oui je te copie, je fais tout pareil que toi, mais en décalé) me voilà en cours de conception de mon bullet journal !
J’aime beaucoup le côté « satisfaction » que tu intègres dans ton approche, hop je la prends aussi !
C’est très drôle, parce que j’ai pris ma décision il y a quelques jours de faire un bullet journal, et je me disais que j’allais acheter un carnet dédié. J’avais envie d’en trouver un du même format, avec des anneaux, avec le même papier épais sur-lequel-je-peux-écrire-avec-des-feutres-sans-passer-à-travers que mon carnet de réflexion et d’états d’âme. Et puis avant-hier je me suis dit : ben je vais juste prendre le même carnet, et faire le bullet journal de l’autre bord 🙂 Comme ça, au delà de l’aspect pratique matériel, et bien j’aurais tout au même endroit, ça fera un seul carnet à transporter, yeah !
Par contre dans mon cas, mon bullet journal sera aussi mon agenda. Le seul dédoublement sera mon petit carnet de « tout et rien » qui a mon avis continuera à exister… ou pas, l’expérience le dira !
Merci Lucile !
Marine (#LaVraieReineDesMutos)
Oh ! Je n’entendais pas te voler ton titre de noblesse, mais te citais en exemple ! 🙂