L’année dernière, je vous avais partagé une idée de cadeau écolo, zéro déchet. Cette année, rebelote, je vous en parle maintenant, pour vous éviter la panique du samedi après-midi de décembre…
C’est plus personnel cette fois, puisque j’y a mis la main à la pâte… À vous de mettre la main à poche 😉 !
Cette idée de jeu collaboratif m’intéresse doublement : j’aime beaucoup les jeux où tous les joueurs coopèrent plutôt que sont en compétition. Vous connaissez peut-être : Pandémie, Galérapagos, Hanabi, etc…
Et aussi car je suis secrétaire de l’association Ekopratik, qui organise notamment les Réparalis !
Ce beau projet est l’occasion d’expérimenter la démarche agile, la sociocratie (élection sans candidat, gestion par consentement…) et de tester une fabrication totalement locale. Les cartes Ressources sont imprimées sur des surplus de cartons, la pochette est faite en bâches récupérées, nous allons tenter une découpe laser dans un fablab !
Ce jeu collaboratif s’adresse aux plus de 10 ou 12 ans, notamment aux grands enfants, d’ici ou d’ailleurs. Nous livrons en métropole, ou vendons le jeu en version numérique à-monter-soi-même (mais c’est moins pénible qu’un lit de fakir Ikea, promis !).
La saison sèche est peut-être encore longue, peut-être derrière nous… On se dépêche de semer dans les Bas les cultures qui n’aiment pas trop la chaleur (radis, carottes). C’est aussi le bon moment pour semer le bissap ou karkadé, qui a une photopériode adaptée aux jours longs. Toutes les infos sur le bissap en vidéo avec Shani.
Époque des semis et des travaux de jardinage dans les différentes parties de l’île par M. Potier, directeur du jardin colonial. Extrait d’un livre de Joseph Orne, 1914.
Comme promis, je vous cause un peu plus de permaculture ici, deux mois après ma formation en conception en permaculture (PDC).
Chers métropolitains, je le sais, on vous rebat les oreilles avec la Ferme du Bec Hélouin, de la butte de culture, des fruitiers à 1000m d’altitude en Autriche et de la spirale aromatique.
Bon, tant mieux que la permaculture soit médiatisée, mais moi, j’avais soif d’applications tropicales ! A PermaKiltir Réunion, où je me suis formée, je savais que j’allais trouver des réponses adaptées, puisqu’ils sont également à La Possession (donc en grosse galère d’eau) et parce que les connaissances de Rémy Malet viennent d’Australie et de La Réunion, et pas de Métropole !
Aujourd’hui, je voudrais aborder mon inspiration du moment.
L’agroforesterie tropicale
L’agroforesterie est un système qu’on pourrait dater d’avant l’agriculture. Du moins l’agriculture de plein champ généralisée en Europe. L’agroforesterie tropicale, c’est le biomimétisme de la forêt tropicale, qu’elle soit humide ou semi-sèche. Il s’agit d’observer comment se crée et fonctionne une forêt pour tenter ensuite de rapprocher au minimum sa ferme d’une forêt. Ou plutôt pour laisser pousser une forêt qui soit la plus nourricière possible.
Petit à petit, ayant laissé passer la mode, je lis à propos de permaculture et je m’y suis formée en juillet-août avec Permakiltir Réunion.
Si vous avez 12 jours, courrez-y ! Si vous êtes encore dans le labeur de l’ancien monde, avec de l’argent mais sans temps, je vais essayer de vous en parler dans les mois qui viennent.
Une définition
J’ai trouvé une jolie définition (sur cette vidéo) de la permaculture, enfin !
La permaculture est un aménagement consciencieux du paysage qui imite les modèles trouvés dans la nature pour produire en abondance des fibres, de la nourriture, de l’énergie, afin de combler les besoins locaux.
Bon, voilà, cela prend une dimension politique tout cela. Ou du moins un positionnement est nécessaire. Le mien en tous cas.
Mais comment en est-on arrivés là ? Je voudrais vous partager mon dernier semestre professionnel et la façon dont les mesures mises en place contre le Covid ont affecté, affectent et affecteront mon activité professionnelle, et notamment l’éducation sensorielle.
Voici le calendrier de culture pour La Réunion en août-septembre. Puisqu’on nous berce de « seconde vague »… anticipons et semons nos oignons !
Pour ma part, j’ai récolté hier 2kg de rouroute, en gardant quelques rhizomes pour qui voudrait.
Retrouvez toutes les actions culturales mois par mois dans goutnature.re/tag/calendrier
Notez la variété très spéciale qui donne l’initiale de la personne qui l’a plantée !
Je ramasse la rouroute à la fourche-bêche en essayant de tout sortir sans rien casser ni oublier. Ensuite je les rince et le frotte. Puis je les passe dans l’extracteur de jus (qui galère avec les fibres) mais on peut le raper sinon. Ensuite il faut laisser décanter, vider l’eau sale et relaver 5 fois. Demain je ferai sécher la poudre, peut-être même au four au minimum car ma dernière fournée avait moisi dans le bocal…
Ce matin, un homme a cueilli la papaye mûre de la semaine sur le pied que j’ai planté sur le trottoir devant chez moi il y un an.
J’ai pas osé l’apostropher, car je crois qu’il aurait pu se sentir coupable. Je voulais juste lui dire « bonne dégustation, et n’oubliez pas de resemer les graines » !
Depuis le confinement, l’enjeu majeur pour moi c’est la VILLE COMESTIBLE. J’habite en éco-quartier (Cœur de ville de La Possession) avec de jolis espaces verts pleins d’endémiques. Eh bien je peux vous dire que mon pied de papaye fait bien davantage parler de lui, quand j’écoute les passants !
Nous voilà installés dans la saison sèche. Des pluies erratiques voire complètement absentes donc l’arrosage est souvent nécessaire, en mettant également en place un paillage. C’est aussi la saison fraîche qui s’installe, avec moins de chaleur, idéal pour les légumes tempérés (laitues, radis…) et moins de ravageurs (notamment les **** mouches). C’est donc un temps de semis, mais aussi de certaines récoltes !
Époque des semis et des travaux de jardinage dans les différentes parties de l’île par M. Potier, directeur du jardin colonial. Extrait d’un livre de Joseph Orne, 1914.