Vous prendrez bien un ver ?

Jeudi, on m’a offert un ou même plusieurs vers, une bonne douzaine, même ! Merci Laura pour ce don !

Je vous rassure, ils sont loin d’être solitaires, ces vers qu’on m’a refilés. Ils étaient même bien nombreux, dans le lombricomposteur de Laura !

Voilà, j’ai pris des animaux domestiques sur mon balcon, pour manger mes épluchures ! C’est moins mignon qu’un lapin nain, mais ça devrait faire du bon terreau…

Pourquoi m’embêter avec ça ? Car 70% des déchets ménagers produits à La Réunion sont mis en enfouissement, soit 420 kg de déchets par Réunionnais et par an. Dans ces 420 kg, il y a ce que nous n’avons pas trié, dont nos déchets de cuisine qui pourraient être valorisés en compost mais qui croupissent au fond du local à poubelle dégageant des odeurs nauséabondes…

Étant désormais en appartement, je n’ai pas accès à l’un des 79 723 composteurs domestiques de l’île, qui équipent 25% des ménages réunionnais. Et mettre en place un composteur au pied de mon immeuble me paraissait assez fastidieux en termes de communication, argumentaire, suivi, contrôle…

Alors, je me suis lancée, j’ai pris des vers et mis en place un lombricomposteur ! Il y a bien sûr des lombricomposteurs disponibles dans le commerce mais on trouve aussi pas mal de tutoriels pour en fabriquer chez soi… En polystyrène (boites de poisson), en bacs plastiques ou en bois. Moi j’ai tenté d’innover avec des pots de terre cuite, ayant 3 gros pots qui peuvent s’empiler.


Le principe est simple : il y a une bassine qui sert à recueillir le jus (thé de lombricompost, engrais pour plantes concentré), un bac pour le lombricompost en maturation, un bac d’alimentation des vers et une réserve de carton et papier pour veiller à un bon équilibre carbone/azote, sans quoi ça fermente et ça pue…

Mes vers (une quinzaine ?) sont en adaptation dans leur nouveau logement donc ce n’est pas spectaculaire pour l’instant…

Mais je vous donnerai des nouvelles ; je veux bien aussi vos conseils et retours d’expérience !

EDIT : depuis, je suis passée au lombricomposteur en bacs plastiques empilables, qui permet de mieux conserver une humidité correcte, ainsi qu’une étanchéité qui limite les petites mouches (drosophiles). Et ça marche beaucoup mieux !! Il faut néanmoins s’assurer que les bacs sont empilés sans tassement, pour permettre une circulation d’air, sans suffoquer et écraser les vers…

Sources : Observatoire Réunionnais des Déchets, AGORAH, 1er septembre 2017.

 

 

3 réflexions sur « Vous prendrez bien un ver ? »

Offrir un commentaire